Mon mois dans "le pays le plus accueillant et/ou dangereux" du monde, le Vanuatu
- Caro Suzanna
- 26 nov. 2016
- 2 min de lecture
Dans mon avant-dernier billet je me suis attardée sur cet énorme problème qu’est la violence envers les femmes au Vanuatu et du mariage compliqué entre traditions et égalité des sexes bien que beaucoup de grands voyageurs en parlent comme étant "le pays le plus chaleureux/heureux" du monde...
De mon expérience personnelle, voilà ce que je peux en dire
En quelques mots : lagon, moustiques, bordel, retard, sourire, chaleur, noix de coco, huile, palmiers à gogo, bus.
En l’espace d’un mois, j’ai pu vadrouiller sur trois îles : Efaté, Santo, et Tanna. La première héberge la capitale de l’archipel, la deuxième est un petit paradis sur terre et enfin, la troisième est connue pour son volcan en activité, le Mont Yasur.
EFATE

Efate a deux gros lagons, une route principale située sur la côte ouest, quelques plages et "piscines naturelles", des étendues vertes impressionnantes et des panoramas assez inouïs. J’ai pu faire pas mal de plongée au large de l’île et l’une d’elle m’a particulièrement marquée puisqu’il s’agissait d’une épave.
La rencontre des deux mondes m’a fascinée : quelque chose qui devrait flotter qui se retrouve enfoui sous des mètres d’eau, improbable et donc agréablement déroutant. C’est d’ailleurs assez dingue, je trouve, à quel point l’Homme peut s’habituer à des situations peu habituelles. Ça devait faire 20 minutes que je rôdais sous l’eau sans personne dans mon champ de vision, simplement des coraux et des poissons, quand j’ai croisé un autre plongeur qui était avec moi sur le bateau. En voyant la silhouette apparaître au loin, ses palmes, ses bouteilles et les petites bulles qui s’échappaient de son détendeur, je me suis reconnectée à la réalité et ai d’autant plus apprécié être ici, à 20 mètres de profondeur. Savoir que tu n’as strictement rien à faire là, que tu es tolérée par les poissons et s’en rendre entièrement compte peut rapidement devenir aussi jouissif que la sensation de plongée en elle-même. Finalement, le plus kiffant sous l'eau, au-delà du visuel et des sensations d’apesanteur, relève de l’intellectuel et du fantasme qu’on a construit autour des profondeurs de l’océan. Et quel océan… Une eau tellement bleue que je la voyais parfois pourpre.
SANTO

Une carte postale en 4D. Des plages aux sables si fins qu’on croirait de la farine, des forêts tropicales bercées par les chants de ses oiseaux, des fruits et des fleurs partout. J’ai dormi dans un village coutumier, nichée dans une cabane dans les arbres. C’était spartiate mais les habitants étaient excessivement gentils et la sensation de se faire entuber par les locaux s’est faite oublier pour quelques heures, ce qui était particulièrement agréable.
TANNA
Incroyable décor lunaire au sol tremblant. J’ai eu l’impression de découvrir le cœur de notre jolie planète. Les explosions étaient simplement ahurissantes. Un voyage au centre de la terre.

Pour la petite blague, si vous tapez sur Google "Vanuatu, pays le plus", vous tomberez sur ça :

Au-delà des risques de catastrophes naturelles, le classement (réalisé par l’Université des Nations unies pour l’environnement et la sécurité humaine) prend en compte les facteurs sociaux, politiques et économiques.